Health in the Americas 2022

Riposte à la pandémie de COVID-19

Patient with COVID-19 is rushed into a Critical Care Unit

Depuis le début de la pandémie, l’OPS a activé différents mécanismes de riposte à tous les niveaux de l’Organisation pour aider les pays et territoires de la Région à faire face à la pandémie de COVID-19 et à en atténuer l’impact. Par l’entremise de l’équipe régionale de soutien à la gestion des incidents créée en janvier 2020, l’OPS a fourni une réponse d’urgence directe aux ministères de la Santé et aux autres autorités nationales ().

La coopération technique du BSP a été menée dans le cadre des dix piliers de la stratégie de l’OPS pour répondre à la pandémie, qui est étroitement alignée sur le Plan stratégique de préparation et d’intervention de l’OMS face à la COVID-19 (,). Ces piliers sont les suivants : 1) coordination, planification, financement et suivi ; 2) communication sur les risques, participation de la communauté et gestion de l’infodémie ; 3) surveillance, enquête épidémiologique, recherche des contacts et adaptation des mesures sociales et de santé publique ; 4) points d’entrée, voyages internationaux et transports, événements de masse et déplacements de populations ; 5) laboratoires et tests de diagnostic ; 6) prévention et lutte contre les infections et protection des agents de santé ; 7) gestion des cas, opérations cliniques et traitements ; 8) soutien opérationnel, aspects logistiques et chaîne d’approvisionnement ; 9) renforcement des services et systèmes de santé essentiels ; et 10) vaccination.

Selon l’indice mondial de sécurité sanitaire (GHS selon le sigle anglais), avant la pandémie, les pays du monde entier n’étaient pas suffisamment préparés à une pandémie de l’ampleur de celle de la COVID-19 (). L’indice mesure six catégories : 1) la prévention ; 2) la détection et le signalement ; 3) la riposte rapide ; 4) le système de santé ; 5) les engagements visant à améliorer les capacités nationales, le financement et les normes mondiales ; 6) l’environnement à risque. La valeur moyenne de l’indice pour le monde était de 38,9, sur une échelle de 0 à 100, et pour la Région des Amériques, elle était de 42,7. La figure 11 présente la valeur de l’indice pour les pays de la Région inclus dans cet indice.

Figure 11. Indice mondial de sécurité sanitaire et mortalité dans la Région des Amériques, par pays, 2021

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Note: Indice mondial de sécurité sanitaire.
Fuentes: 1 Bell JA, Nuzzo JB. Global Health Security Index: Advancing Collective Action and Accountability Amid Global Crisis, 2021. Washington, DC: NTI; 2021. Disponible sur : https://www.ghsindex.org/wp-content/uploads/2021/12/2021_GHSindexFullReport_Final.pdf.
2 Ritchie H, Mathieu E, Rodés-Guirao L, Appel C, Giattino C, Ortiz-Ospina E, et al. Coronavirus Pandemic (COVID-19). [sin lugar]: OurWorldInData.org; 2020. Disponible sur : https://ourworldindata.org/coronavirus.

Lorsqu’on établit le lien entre le GHS et la mortalité due à la COVID-19 (figure 11) on constate que l’Amérique du Sud avait un niveau moyen de préparation et de capacité de réponse de 44,4 ; cependant, dans un pays de cette sous-région, la mortalité a été la plus élevée de la Région, ce qui suggère des différences entre ce qui était planifié et ce qui a été réalisé.

Au départ, la majorité des pays ont adopté des stratégies similaires : une urgence nationale ou équivalent a été déclarée, des groupes techniques multisectoriels ont été formés dans plusieurs pays, et les agences sanitaires ont été renforcées et élargies (). En général, l’autorité sanitaire nationale a assumé la responsabilité principale de la conception et de la mise en œuvre des actions visant à contenir la pandémie (,).

La plupart des gouvernements de la Région ont décrété la suspension des activités non essentielles, certains partiellement et d’autres sur l’ensemble du territoire, afin de tenter de contenir la propagation du virus dans les pays. Dans plusieurs cas, les frontières aériennes, maritimes ou terrestres ont été fermées, la seule différence ayant trait au moment de leur réouverture, qui a été plus rapide dans les pays dont l’économie repose sur le tourisme (,). Les écoles, les universités, les points de restauration et les lieux de travail ont également été fermés pour assurer une distanciation sociale ; le port obligatoire ou volontaire (selon les pays) de masques dans les lieux publics et fermés a été mis en place ; et des restrictions sur les heures de déplacement ont été appliquées ().

Une autre mesure recommandée par les autorités gouvernementales a consisté à exiger des tests COVID-19 négatifs pour l’entrée dans les pays par voie aérienne, terrestre et maritime, comme ce fut le cas au Canada, au Chili, aux États-Unis, au Nicaragua et au Panama, ainsi qu’une quarantaine obligatoire pendant un certain temps à l’entrée en Colombie, à Cuba, en Équateur et au Honduras (,).

Tests de dépistage

Les tests de réaction en chaîne par polymérase (PCR) en temps réel sont la pierre angulaire du diagnostic des maladies infectieuses et la COVID 19 n’a pas fait exception à la règle. Cependant, l’une des préoccupations initiales était que les cas pouvaient ne pas être détectés à partir d’échantillons de prélèvements dans les voies respiratoires, car la sensibilité du test était de l’ordre de 60 à 70 % ; il a été démontré par la suite que cette sensibilité était plus élevée en fonction du temps écoulé depuis l’infection et de la qualité du prélèvement (5 à 7 jours après l’infection et prélèvement nasopharyngé).

Compte tenu de la grande importance et des besoins des tests de diagnostic dans toute la Région, dans son rôle de soutien technique aux pays pendant l’urgence de la COVID-19, l’OPS a élaboré une méthodologie pour établir un processus rapide d’évaluation technique des tests de diagnostic et pour soutenir leur acquisition. Cette évaluation comprenait, entre autres, l’examen de la conformité réglementaire du produit et sa conformité aux exigences techniques et normes établies.

La relation entre le nombre quotidien de tests effectués et le nombre de nouveaux cas confirmés par million d’habitants a été constatée pour les pays d’Asie et d’Amérique (figure 12) (la positivité est indiquée par les lignes diagonales). Comme on peut le voir sur la figure, les pays des Amériques ont généralement effectué moins de tests par million d’habitants que les pays d’Asie, avec des pourcentages plus élevés de cas positifs, ce qui suggère que moins de tests ont été effectués dans les Amériques que nécessaire pour assurer le suivi de la pandémie et l’endiguer, avec comme implication une sous-estimation des cas quotidiens.

Il est également suggéré qu’une stratégie efficace pour contenir la pandémie consistait à appliquer les tests associés à une stratégie de suivi rigoureuse, comme le montre l’expérience de certains pays asiatiques (quadrant supérieur gauche de la figure 12), tels que la Région administrative spéciale de Hong Kong (Chine) et la République de Corée.

Figure 12. Tests de dépistage quotidiens par million de personnes et nouveaux cas confirmés quotidiens par million d’habitants, dans un certain nombre de pays des Amériques et d’Asie, au 6 mai 2020

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Fuente: Ritchie H, Mathieu E, Rodés-Guirao L, Appel C, Giattino C, Ortiz-Ospina E, et al. Coronavirus (COVID-19) Testing. [sin lugar]: OurWorldInData.org; 2020. Disponible sur : https://ourworldindata.org/coronavirus-testing.

Équipement de protection individuelle

Les EPI sont essentiels depuis le début de la pandémie pour protéger à la fois la population générale et les agents de santé. La pénurie d’EPI a été l’une des premières conséquences de la pandémie. À mesure que les pays déclaraient une urgence sanitaire due à la COVID-19, l’augmentation inattendue, synchrone et accélérée de la demande de certains dispositifs médicaux a entraîné des pénuries et des hausses de prix importantes presque immédiatement. Ce phénomène a touché en particulier les masques et a conduit les autorités et les agents de santé à explorer des alternatives pour leur utilisation et leur gestion afin de protéger le personnel de santé de l’infection par le SARS-CoV-2.

L’OPS a recommandé aux autorités de réglementation d’accroître la réactivité de leurs examens dans les situations d’urgence et d’établir des procédures permettant l’utilisation et la reconnaissance des décisions d’autres autorités de réglementation, plutôt que de procéder à des examens complets ou abrégés devant être effectués par du personnel qualifié. L’utilisation de ces procédures reconnaît l’évaluation fondé sur les risques effectuée par une autorité de confiance ou de référence pour un produit donné dans une situation d’urgence. Les pays qui ont adopté ces mesures ont considérablement accru la réactivité de leurs processus d’achat de fournitures pour la riposte à la pandémie.

Équipements biomédicaux

Les équipements biomédicaux ont joué un rôle fondamental à chaque phase de la pandémie. Parmi les équipements les plus utilisés figuraient les appareils de thérapie ventilatoire et de surveillance des signes vitaux, notamment le ventilateur pulmonaire, le concentrateur d’oxygène, la canule nasale à haut débit, les appareils de pression positive à deux niveaux et les appareils de pression positive continue, les oxymètres de pouls, les thermomètres et les moniteurs de signes vitaux. Malheureusement, l’accès aux équipements biomédicaux a également été affecté par l’urgence mondiale. La forte demande d’équipements et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont entraîné des pénuries dans la plupart des pays de la Région. L’OPS a soutenu la création d’un sous-groupe de travail régional pour faciliter l’échange d’expériences et de bonnes pratiques.

En outre, les autorités réglementaires ont été confrontées à plusieurs défis pendant la pandémie, tels que la pénurie de produits homologués ou la présence de nouveaux produits non homologués, car il était obligatoire de veiller à ce que les dispositifs répondent aux spécifications techniques minimales pour assurer la sécurité des soins aux patients, ainsi que de vérifier leur conformité aux normes nationales et internationales. La présence sur les marchés de dispositifs médicaux non conformes aux normes, contrefaits ou non homologués, ainsi que les lacunes dans les systèmes de gestion de la qualité dans les cas où les fabricants augmentaient leurs lignes de production, ou le développement d’autres dispositifs médicaux à la suite d’initiatives entrepreneuriales, a constitué une autre difficulté.

Traitements pharmacologiques

Dans un certain nombre de pays de la Région, les systèmes réglementaires nationaux n’étaient pas préparés à répondre à l’urgence de santé publique résultant de la pandémie. Dans de telles situations, la qualité, la sécurité et l’efficacité des tests de diagnostic, des vaccins et des traitements doivent être évaluées et leur utilisation approuvée. Le processus d’évaluation réglementaire doit être accéléré, car les pays qui reçoivent ces produits sont responsables de la sécurité de leurs citoyens et sont obligés de prendre des décisions rapidement.

L’expérience au cours de la pandémie a mis en évidence certaines des meilleures pratiques et des mesures efficaces possibles pour l’action réglementaire pendant l’urgence, malgré le fait que la situation de la COVID 19 soit sans précédent du fait de son caractère généralisé et de la durée de la menace. Certaines de ces mesures comprennent : 1) la publication de listes de produits nécessaires pour faire face à la COVID 19 ; 2) des procédures d’évaluation et d’approbation, avec des mécanismes flexibles comprenant l’application d’autorisations d’utilisation d’urgence et d’autorisations d’utilisation compassionnelle, ainsi que la prolongation des renouvellements et de la validité des autorisations, des certificats et des licences des produits ou des établissements, des importateurs et des distributeurs ; et 3) la priorisation des processus d’importation, entre autres.

Face à l’utilisation inappropriée et non fondée sur des données probantes de médicaments pour le traitement de la COVID-19, l’utilisation rationnelle des médicaments, des EPI et d’autres médicaments et technologies de la santé a été encouragée dans plusieurs pays de la Région, y compris au niveau des institutions publiques, dans le cadre de différentes stratégies reposant sur des données scientifiques.

Le développement de médicaments pour le traitement de la COVID 19 a utilisé au moins deux mécanismes : la réutilisation de médicaments pour identifier les effets potentiels et la recherche exploratoire de nouveaux médicaments. Les premiers médicaments à se révéler efficaces ont été les corticostéroïdes systémiques (dexaméthasone) dans le groupe de patients atteints de formes graves de la maladie et dans un état critique. Dans ces cas, ils permettent une réduction relative de la mortalité de 21 % à un stade précoce (). En juillet 2021, les bloqueurs des récepteurs de l’interleukine-6 (tocilizumab ou sarilumab) sont arrivés pour les patients atteints de formes graves de COVID-19 ou dans un état critique, groupes dans lesquels ces médicaments ont montré une amélioration significative de la mortalité, de la ventilation mécanique et de la durée des hospitalisations ().

Plus récemment, en septembre 2022, des recommandations concernant l’usage des anticorps monoclonaux et des antiviraux pour des groupes de population spécifiques ont été disséminées et actualisées. Actuellement, l’OMS et l’OPS recommandent l’utilisation de corticostéroïdes, de tocilizumab et de baricitinib chez les patients atteints de formes graves ou dans un état critique, et de remdesivir chez les patients atteints de forme grave (,,). Chez les patients atteints de forme grave, elles proposent l’utilisation du nirmatrelvir en combination avec le ritonavir (recommandation forte), du molnupiravir et du remdesivir (recommandation conditionnelle), en particulier chez les personnes qui présentent un risque élevé de complications (personnes adultes non vaccinées, personnes âgées et personnes présentant des comorbidités comme l’immunosuppression). Les recommandations sur l’usage d’anticorps monoclonaux, comme le casirivimab en combination avec l’imdevimab et le sotrovimab, ont été modifiées (recommendation contre leur usage) dû à son inefficacité face au variant Omicron (,).

L’expérience de flambées épidémiques d’autres coronavirus suggère que l’impact de la pandémie sur les réserves de sang sera important, en raison de la réduction des dons (). Dans une enquête auprès des pays de la Région en 2020 () et selon le rapport préliminaire de 2022 sur l’approvisionnement en sang, on constate que les pays présentant de meilleurs niveaux de gouvernance (fonction de direction, coordination, organisation des services) ont une proportion plus élevée de dons volontaires, des systèmes d’approvisionnement en sang plus efficaces, des modèles de collecte et de traitement moins fragmentés, de même que des systèmes d’information sur les dons adéquats ; ils ont donc subi un impact moindre sur l’approvisionnement en sang pendant la pandémie.

Vaccination

En décembre 2020, la vaccination contre la COVID 19 a débuté au Canada, aux États-Unis et dans quatre pays d’Amérique latine (Argentine, Chili, Costa Rica et Mexique). Dans les autres pays, la vaccination a commencé au premier trimestre de 2021. La couverture vaccinale contre la COVID 19 dans la Région a permis de réduire les taux de mortalité due à la maladie (,).

Le processus de vaccination s’est déroulé à des rythmes différents dans la Région. La demande des pays pour un accès rapide à une offre limitée de vaccins a eu une incidence sur l’accès équitable en 2021. L’hétérogénéité du processus de vaccination a été initialement déterminée par une asymétrie de l’accès aux vaccins résultant de la production et des achats anticipés par les pays à revenu élevé, ainsi que par des contraintes du côté de l’offre, liées aux ruptures de stock initiales, qui n’ont pas permis de répondre aux besoins convenus. L’OPS, forte de ses quarante ans d’expérience dans la fourniture de vaccins à la Région, a soutenu les États Membres dans le cadre du Fonds renouvelable pour l’accès aux vaccins afin d’élargir l’accès équitable aux vaccins anti COVID en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Bien que l’Amérique latine et les Caraïbes aient amélioré leur position relative en termes d’achat anticipé de vaccins, il existe toujours une asymétrie dans l’accès aux vaccins, tant en termes d’achat que de distribution. Ainsi, au 2 septembre 2022, 69,4 % de la population des pays de la Région avait un schéma vaccinal complet contre la COVID 19, 17 pays avaient atteint la cible de 70 % de couverture vaccinale, tandis que 41 pays dépassaient 40 % de couverture. Dix pays étaient encore en dessous de 40 % et un était en dessous de 10 % (figure 13).

Figure 13. Couverture avec un schéma vaccinal complet contre la COVID-19 dans la Région des Amériques, en pourcentage, au 10 septembre 2022

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Note: Semaine épidémiologique 36. Indicateur de schémas complets pour 100 personnes : on prend en compte la dernière dose du schéma primaire conformément au schéma établi par le pays (dose unique, deuxième dose ou troisième dose, selon le cas).
Source: Organisation panaméricaine de la Santé. COVID-19 Vaccination in the Americas. Washington, DC : OPS ; 2022. Disponible sur : https://ais.paho.org/imm/IM_DosisAdmin-Vacunacion.asp.

Conformément aux recommandations du Groupe consultatif stratégique d’experts de l’OMS en matière de vaccination, datant du 21 janvier 2022, 50 des 51 pays et territoires de la Région ont offert au moins une dose de rappel pour maintenir des niveaux élevés de protection et prévenir les formes graves de COVID-19 ainsi que les décès dans la population générale. En mai 2022, 50 des 51 pays et territoires de la Région (à l’exception d’Haïti) avaient offert les vaccins anti COVID aux jeunes de moins de 18 ans, bien que la population infantile soit la moins exposée au risque de développer des formes graves et de décéder. Par ailleurs, de nombreux pays n’ont pas atteint des taux de vaccination élevés parmi les groupes de population les plus vulnérables, dont les personnes âgées et le personnel de la santé.

Figure 14. Schéma complet de vaccination contre la COVID 19 dans la Région des Amériques, par sous-région*, en pourcentage

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Note: * de la semaine épidémiologique 3 de 2021 à la semaine épidémiologique 22 de 2022.
Fuente: Organisation panaméricaine de la Santé. COVID-19 Vaccination in the Americas. Washington, DC : OPS ; 2022. Disponible sur : https://ais.paho.org/imm/IM_DosisAdmin-Vacunacion.asp.

Au 14 septembre 2022, sur le total des vaccins livrés dans le cadre du Mécanisme COVAX en Amérique latine et dans les Caraïbes (153 962 670), 73 % des vaccins livrés ont été facilités par le Fonds renouvelable pour l’accès aux vaccins, tandis que les 27 % restants ont été gérés par les pays directement avec les fournisseurs. Trente-deux pour cent ont été donnés par des pays d’autres régions ou financés dans le cadre du Mécanisme COVAX d’accès aux vaccins contre la COVID et 68 % ont été autofinancés. Les principaux donateurs sont les États-Unis et l’Espagne ; dans la sous-région des Caraïbes non latines, le Canada se détache. Les autres pays donateurs sont l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la France, l’Islande, le Japon, Monaco, la Norvège, le Portugal, la Slovaquie, la Suède et la Suisse. Les sous-régions qui bénéficient relativement plus des dons sont les pays des Caraïbes, l’Amérique centrale et la région andine ().

Bien que la vaccination soit un facteur clé de protection contre la COVID 19, son administration a suscité le scepticisme de certaines personnes et populations. Dans la Région, le taux d’acceptation des vaccins est, dans la plupart des pays, supérieur à 65 % (). Parmi les facteurs qui déterminent le degré d’acceptation, il y a tout d’abord la disponibilité d’informations sur l’efficacité du vaccin, son innocuité, son efficacité et ses effets indésirables ; le rejet de la vaccination dépend de la quantité d’informations non fiables diffusées et de fausses nouvelles. Une étude menée entre le 15 janvier et le 1er février 2021, à laquelle ont participé des adultes de plus de 18 ans de 20 pays de la Région, a montré un taux moyen d’acceptation du vaccin de 80 %, et 81,2 % des personnes interrogées ont exprimé leur crainte d’éventuels effets indésirables.

Un défi auquel la communauté mondiale est confrontée est l’émergence de nouveaux variants du coronavirus qui pourraient être moins sensibles à la réponse immunitaire induite par le vaccin et la diminution au fil du temps de l’immunité offerte par les vaccins anti COVID homologués ou approuvés par l’OMS. Compte tenu de ce scénario, la nécessité d’administrer des doses de rappel pour maintenir des niveaux élevés de protection et prévenir à la fois les formes graves de la COVID-19 et les décès a été identifiée.

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