Accélération de l'Initiative d’élimination des maladies
Chapitre 2. Progrès régionaux vers les cibles d’élimination des maladies
Résumé
En 2022, d’importantes charges de morbidité persistent dans la Région, qui incluent notamment les millions de personnes à risque de contracter les plus de 30 maladies et problèmes visées par l’Initiative d’élimination. Les progrès accomplis vers les cibles d’élimination varient considérablement d'une maladie à l'autre et d'un pays à l'autre. Sept maladies ont été éliminées à l’échelle de la Région, dont la poliomyélite et plusieurs autres maladies à prévention vaccinale. D’autres affections comme le paludisme, l’onchocercose et la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis ont été éliminées dans certains pays. Cependant, de nombreuses maladies, comme le cancer du col de l’utérus, la tuberculose, les hépatites virales, le VIH/sida, les maladies infectieuses négligées et les zoonose, nécessitent encore des efforts considérables pour atteindre les cibles d’élimination. Les facteurs freinant la progression incluent la pauvreté, le manque d’accès aux soins de santé et à l’assainissement, et les défis environnementaux. Des actions gouvernementales et intersectorielles garantiront l’accès à la prévention, au dépistage et au traitement des populations touchées par toutes les maladies et problèmes visées par l’initiative.
Bilan des cibles d'élimination dans la Région des Amériques
L’OPS surveille les progrès accomplis vers la concrétisation des indicateurs et des cibles propres à chacune des maladies et problèmes (plus de 30 en tout) visées par l’initiative. Le portail des données régionales affiche les définitions, les indicateurs et les cibles d’élimination pour chaque maladie et problème compris dans l’initiative. D’ici à la fin de 2024, l’OPS améliorera le processus de surveillance en incluant des indicateurs permettant de suivre les progrès accomplis selon les quatre axes d'intervention de l’initiative. Cette surveillance fournira ainsi, au-delà des mesures agrégées relatives aux maladies, une vue d’ensemble exhaustive des progrès accomplis et de leurs impacts respectifs aux niveaux national et régional.
© OPS
Encadré 6. Est-il nécessaire d’aborder chacun des plus de 30 maladies et problèmes dans chaque pays et territoire de la Région des Amériques ?
Ce ne sont pas toutes les cibles propres aux maladies qui seront appropriées pour l'ensemble des pays et des territoires. La diversité dans la Région des climats, des communautés, des inégalités et des facteurs de risque fait que certaines maladies sont plus présentes dans certaines zones. Si certaines, comme les infections sexuellement transmissibles et les hépatites virales, concernent tous les pays et tous les territoires, d’autres ne sont pas présentes partout. Par exemple, les maladies à transmission vectorielle, les zoonoses et les maladies infectieuses négligées ne touchent que certains pays, ainsi que certaines zones et certaines populations au sein de ces pays. Par conséquent, c’est à chaque pays d’ajuster les interventions intégrées et les feuilles de route pour l'élimination, en fonction de la présence de chaque maladie dans les différents contextes des populations sur son territoire national.
L’Initiative d’élimination des maladies englobe un groupe diversifié de maladies et de problèmes ciblés pour l’élimination ou, pour ceux qui sont déjà éliminés, ciblés pour le maintien de leur statut d’élimination. La figure 4 dresse la liste des maladies et des problèmes, avec le nombre de pays et territoires, sur les 49 couverts par l'initiative, où chaque maladie ou problème est présent.
Figure 4. Nombre de pays et territoires ciblés où l'on trouve chaque maladie et problème inclus dans l'initiative d'élimination
En chiffres
Charge de morbidité de certaines maladies dans la Région des Amériques en 2022
Plus de 45 millions d’enfants
de moins de 15 ans à risque d’infections parasitaires intestinales
Plus de 21 000 nouveaux cas
de lèpre signalés
Plus de 3,9 millions de personnes
vivant avec le VIH et environ 170 000 nouvelles infections à VIH cette année-là
Plus de 78 000 femmes
atteintes de cancer du col de l’utérus
1,6 million de personnes
à risque de schistosomiase
480 000 cas
de paludisme signalés
Dans la section suivante, les données relatives aux maladies et problèmes de l’Initiative d’élimination des maladies sont présentées en fonction des catégories suivantes : 1) les cibles ont été atteintes, 2) les cibles sont en voie d’être atteintes et 3) les cibles n’ont pas encore été atteintes.
https://www.paho.org/es/portal-datos-eliminacion
Consultez le portail des données régionales, sur lequel vous pouvez accéder à des informations actualisées et à un panorama complet des progrès accomplis en vue d'éliminer plus de 30 maladies transmissibles et problèmes connexes dans la Région des Amériques d’ici à 2030. Cliquez sur l’onglet « Indicateurs et cibles » pour obtenir des renseignements détaillés sur les indicateurs finaux d’élimination et sur les cibles propres à chaque maladie ou problème.
Maladies et problèmes dont les cibles d’élimination ont été atteintes
Maladies éliminées sur l'ensemble de la Région
Sept maladies ont été éliminées à l'échelle de la Région, soit la dracunculose et six maladies à prévention vaccinale : la variole, la poliomyélite, la rubéole, la rubéole congénitale, la rougeole et le tétanos néonatal. L’élimination régionale réussie de ces maladies a été réalisée grâce à la vaccination de masse, au renforcement de la surveillance, à l’éducation en matière de santé publique et à la collaboration internationale qui a appuyé les efforts déployés par les différents pays.
La Région a enregistré son dernier cas de poliomyélite en 1991 et elle est devenue, en 1994, la première Région au monde à être certifiée exempte de cette maladie. En juillet 2022, un patient non vacciné et n'ayant pas voyagé récemment a reçu, aux États-Unis, un diagnostic de poliomyélite dérivée d’une souche vaccinale, ce qui a déclenché une riposte immédiate. Alors que le risque de réintroduction de la poliomyélite diminue dans la Région, une faible couverture vaccinale augmente la probabilité d’une mutation du poliovirus, ce qui peut créer une souche capable de provoquer une infection et une paralysie. La couverture régionale de la troisième dose du vaccin contre la poliomyélite était de 87 % en 2023, contre de 80 à 83 % au cours des trois années précédentes. Malgré ce progrès cependant, certains pays n’ont pas encore atteint l’objectif de couverture vaccinale recommandé de 95 % au niveau national (1).
Après une décennie de campagnes de vaccination qui ont touché environ 250 millions de personnes réparties sur 32 pays, les derniers cas de rubéole endémique dans la Région des Amériques ont été signalés en 2009. La Région a été certifiée exempte de rubéole endémique en 2015. La proportion d’enfants ayant reçu une première dose de vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole était de 87 % en 2023, soit un taux plus élevé que les 84 % enregistrés en 2022. Cependant, ce chiffre n’a toujours pas atteint l’idéal recommandé par l’OPS d’une couverture d’au moins 95 % (2).
La Région a été certifiée exempte de rougeole en septembre 2016, et c'est la seule Région au monde à avoir atteint cet objectif. Depuis lors, la rougeole a réapparu dans 14 pays, dont le Brésil et la République bolivarienne du Venezuela, pays dans lesquels sa transmission endémique a respectivement réapparu en 2019 et 2018. La République bolivarienne du Venezuela a été de nouveau certifiée comme pays exempte de rougeole endémique en novembre 2023 ; le Brésil a interrompu la circulation du virus en juillet 2022 et le pays est en attente d'une nouvelle certification par la Commission régionale.
La Région a éliminé le tétanos maternel et néonatal en 2017, mais sept cas de tétanos néonatal ont été notifiés dans la Région en 2022. En 2023, la couverture régionale de la troisième dose du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche était de 88 %, ce qui est supérieur à la couverture de 84 % notifiée en 2022.
D'importants progrès ont également été accomplis en matière d’élimination des maladies à transmission vectorielle dans la Région. Il n’y a eu aucun cas de fièvre jaune urbaine transmise par le moustique Aedes aegypti depuis 2008, bien qu'un ensemble de facteurs menacent le maintien de ce statut d’élimination. L’urbanisation, la déforestation et les changements climatiques élargissent en effet les habitats des moustiques et prolongent les saisons de reproduction. Les mouvements de population et une couverture vaccinale insuffisante accélèrent la propagation du virus. L’élimination des épidémies de fièvre jaune nécessite l'élargissement de la vaccination, l'amélioration de la surveillance, la lutte contre les moustiques, la surveillance des épizooties, l’amélioration des plateformes de laboratoire, l’échange d’informations en temps réel entre les pays et le renforcement des systèmes de santé publique.
Maladies éliminées dans certains pays
Le paludisme a été éliminé dans 19 pays. Entre 2000 et 2022, la Région a beaucoup réduit la charge de morbidité du paludisme : le nombre de cas a diminué d’environ 64 % (en passant de 1,5 million à 550 000) et le nombre total de décès dus au paludisme a diminué de 60 %, en passant de 850 à 343. Les pays le plus récemment certifiés comme exempts de paludisme sont le Paraguay (2018), l’Argentine (2019), El Salvador (2021) et le Belize (2023) (3).
La Région a également enregistré des progrès en matière de transmission mère-enfant, en particulier dans les pays et territoires des Caraïbes. L’élimination de la transmission mère-enfant de la syphilis et du VIH a été réalisée dans 11 pays et territoires (Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Belize, Bermudes, îles Caïman, Cuba, Dominique, Jamaïque, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis et Saint-Vincent-et-les-Grenadines).
Des progrès ont également été accomplis dans l’élimination des zoonoses et des maladies infectieuses négligées. La transmission de la fièvre aphteuse a été interrompue dans 12 des 18 pays où cette maladie est présente. L’onchocercose a été éliminée dans quatre (Colombie, Équateur, Guatemala et Mexique) des six pays d'endémie de la Région, seuls pays au monde à avoir atteint leurs cibles d’élimination. Trois pays ont été retirés en 2011 de la liste de l’OMS des pays d'endémie pour la filariose lymphatique (Costa Rica, Suriname et Trinité-et-Tobago)) et le Brésil a reçu la validation de cette élimination en 2024. Dans le même temps, la République dominicaine a interrompu l’administration massive de médicaments dans 100 % de la zone d'endémie, et deux pays présentent toujours une filariose lymphatique endémique (Guyana et Haïti). Trois pays (Chili, Paraguay et Uruguay) ont interrompu la transmission vectorielle de la maladie de Chagas, et tous les pays d'endémie de la Région ont mis en place un dépistage universel de cette maladie chez les donneurs de sang et sur les produits sanguins, afin de prévenir la transmission de cette maladie. En 2017, le trachome a été éliminé au Mexique (l’un des quatre pays d'endémie de la Région). De plus, en 2019, le Mexique est devenu le seul pays au monde à atteindre l’étape d'élimination de la rage humaine transmise par le chien.
D'importants progrès ont également été accomplis dans l’élimination du choléra au cours des 15 dernières années. Cependant, alors que 47 pays et territoires ont atteint leurs cibles d’élimination, la résurgence de Vibrio cholerae O1 en Haïti à la fin de l’année 2022 remet en question les objectifs régionaux. Elle démontre le risque de réémergence du choléra à partir des réservoirs environnementaux. En 2023, Haïti et la République dominicaine en ont respectivement notifié 56 355 et 149 cas. En Haïti, la crise humanitaire et les problèmes de sécurité actuels ont rendu plus difficile le suivi des cas de choléra, les personnes ayant un accès limité aux soins de santé et aux centres de dépistage. L’élimination efficace du choléra, et sa pérennité, exigent une surveillance fiable et une notification rapide des cas, ainsi que l’amélioration des infrastructures d’eau et d’assainissement, et des campagnes d’éducation du public.
Entre 1900 et août 2024, 499 « événements d’élimination » sont survenus dans la Région des Amériques. On parle d’événement d’élimination lorsqu’un pays ou un territoire réussit à éliminer une maladie ou une affection donnée. Pour préserver les acquis de la Région, chaque État Membre doit renforcer les systèmes de surveillance, poursuivre les programmes de vaccination (en particulier dans les communautés à faible couverture vaccinale), lutter contre la mésinformation et faire collaborer différents secteurs pour réduire l’impact des changements climatiques, qui pourraient faire réémerger certaines maladies. Il est crucial d’aborder les perspectives sociales, économiques et culturelles des communautés. Il faut faire participer celles-ci à ce processus, non seulement en les sensibilisant au risque de maladie et en insistant sur la nécessité de continuer à prendre des mesures de prévention, mais aussi en améliorant leur participation à l’élaboration des activités et des programmes relatifs à la santé.
Maladies et problèmes dont les cibles d’élimination sont en voie d'être atteintes
Pour certaines maladies et problèmes, les données probantes montrent que les cibles d’élimination ont été atteintes dans certains pays, mais le processus de certification, de vérification ou de validation n’est pas encore finalisé.
Plusieurs pays sont sur le point d’éliminer certaines zoonoses et maladies infectieuses négligées. Alors que les données probantes actuelles laissent penser que la transmission du pian a cessé sur l’ensemble de la Région, aucun pays de la Région, sauf l’Équateur, n’a encore confirmé ce statut. Alors que les notifications de cas de pian ont considérablement diminué après 1970, de nombreux pays ont cessé la surveillance, pourtant nécessaire à la fois pour certifier l’élimination et pour détecter une éventuelle résurgence. Bien que la Colombie ait signalé des cas confirmés de pian pour la dernière fois en 1992, et Haïti en 2015, les deux pays ont notifié à l’OPS des cas suspects entre 2014 et 2017. Pour confirmer l’absence de cette maladie dans les deux pays, il faut examiner les notifications antérieures, recueillir de nouvelles informations et mener des enquêtes cliniques et sérologiques dans les zones précédemment d'endémie.
La rage humaine transmise par le chien est sur le point d’être éliminée dans 37 pays et territoires. Les actions visant à éliminer cette maladie dans la Région des Amériques ont débuté en 1983 avec le lancement d’un programme régional de lutte contre la rage. Depuis lors, son incidence dans la Région, passant de 300 cas signalés en 1983 à cinq cas en 2023, a été réduite d’environ 98 %. Ces progrès résultent de campagnes massives de vaccination canine au niveau régional, d’efforts de sensibilisation, d’une mise à disposition accrue de la prophylaxie pré- et post-exposition, d’une amélioration de la qualité des traitements immunobiologiques et d’un renforcement des capacités de surveillance et de diagnostic dans les pays.
La fièvre aphteuse est en voie d’être éliminée dans 12 pays. Il faut noter que l’Amérique du Sud, exempte de fièvre aphteuse depuis plus d’une décennie, est sur la voie de l’éradication. Les dernières flambées épidémiques signalées en Amérique du Sud sont survenues en Colombie en 2017 et 2018, et auraient été associées à des introductions illégales d’animaux à la frontière avec la République bolivarienne du Venezuela. En 2020, la Colombie a de nouveau été déclarée exempte de fièvre aphteuse, grâce à la vaccination. Les progrès accomplis vers l’interruption de la transmission (qui contribue à l’objectif d’éradication) de la fièvre aphteuse en Amérique du Sud résultent de mesures de prévention, de surveillance et de lutte, notamment la vaccination du bétail, la détection précoce des flambées épidémiques et leur maîtrise rapide.
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Bien que les pays n’aient rien confirmé, les responsables de la santé soupçonnent que neuf pays et territoires des Caraïbes (Antigua-et-Barbuda, Guadeloupe, Martinique, Montserrat, Porto Rico, République dominicaine, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Sint Maarten) ont éliminé la schistosomiase, le dernier cas humain ayant été signalé en 2010. Le Chili recueille des données et s’aligne sur les procédures de l’OMS pour documenter son statut relativement aux étapes d’interruption de la transmission et d’élimination de la lèpre. Au Brésil, la peste est sur le point d’être éliminée, aucun cas n’ayant été signalé depuis plusieurs années. En 2023, le Suriname était sur le point d’atteindre trois ans exempts de transmission autochtone du paludisme, une condition nécessaire pour demander la certification de l’OMS.
L’élimination de la transmission mère-enfant de l’hépatite B est sur le point d’être concrétisée dans 17 pays. La prévalence de l’hépatite B dans la Région a diminué au cours des dernières décennies, en raison principalement de l’introduction du vaccin contre l’hépatite B au début des années 1990. La prévalence de l’infection chronique par le virus de l’hépatite B chez les enfants de moins de 5 ans dans la Région des Amériques est estimée < 0,5 %, soit la plus faible parmi les régions de l’OMS, ce qui rend possible l'élimination de la transmission mère-enfant et de la transmission lors de la petite enfance de ce virus.
La Région a également progressé dans l’élimination des deux facteurs de risque environnementaux compris dans l’initiative : 20 pays sont sur le point d’éliminer la défécation à l’air libre et 13 pays sont sur le point d’éliminer l’utilisation de combustibles polluants dans les foyers.
Au cours des prochaines années, jusqu’à 152 événements d’élimination pourraient se concrétiser. La Région dispose d’un potentiel considérable pour accélérer les efforts et atteindre les cibles d’élimination des maladies et des problèmes sur le point d’être éliminés. Pour certaines des maladies et problèmes mentionnés ci-dessus, la confirmation de l’état épidémiologique actuel est l’étape clé, car l’OPS et les États Membres soupçonnent que l’élimination a déjà été réalisée. Pour d’autres, la réduction des lacunes au niveau des interventions, l’amélioration de la surveillance et la compilation de données probantes sont les éléments essentiels nécessaires pour atteindre la dernière étape.
Maladies et problèmes dont les cibles d’élimination ne sont pas encore atteintes
Pour certaines maladies, telles que le cancer du col de l'utérus, la tuberculose, l'hépatite C, l'hépatite B, le VIH/sida, la méningite bactérienne et les infections sexuellement transmissibles, aucun pays de la Région n'a encore atteint les cibles d'élimination. L'élimination de la transmission mère-enfant du VIH, de la syphilis, de l'hépatite B et de la maladie de Chagas constitue toujours un défi dans plusieurs pays, ainsi que celle du paludisme, du choléra, de la défécation à l’air libre et de l’utilisation des combustibles polluants dans les foyers. Les maladies infectieuses négligées et les zoonoses affectent encore des millions de personnes sur l’ensemble de la Région, tout particulièrement celles qui n’ont pas accès aux services de base, notamment la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement.
Plus de 78 706 femmes de la Région des Amériques ont présenté un cancer du col de l’utérus en 2022, et 40 135 en sont décédées. La couverture du vaccin contre le VPH, essentielle à la prévention du cancer du col de l’utérus, varie considérablement, soit de 2 % dans certains pays à 87 % au Canada. Parmi les obstacles à un taux plus élevé de vaccination figurent des problèmes de politique et d’accès, ainsi que des idées fausses sur les vaccins. Le dépistage du VPH dans l’optique de la méthode « dépister et traiter » est efficace, mais son adoption est lente du fait des coûts et de la logistique à déployer. Pour progresser, il est essentiel d’améliorer l’accès via le plaidoyer, la mise en commun des achats (notamment par le Fonds renouvelable pour l’accès aux vaccins de l’OPS) et un soutien durable. Outre le vaccin contre le VPH, l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique nécessite le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses, la détection précoce et le traitement rapide des cancers invasifs, ainsi que la mise en place de soins palliatifs.
En 2022, la tuberculose était dans le monde la deuxième cause de décès par un agent infectieux unique (derrière la COVID-19). Dans la Région des Amériques, plus de 325 000 personnes contractent la tuberculose chaque année, dont 83 000 ne reçoivent ni diagnostic ni traitement (4, 5). Dans la Région, plus de 240 000 personnes atteintes de tuberculose ont eu accès au diagnostic et au traitement de cette affection en 2022, soit le nombre le plus élevé des 20 dernières années, ce qui témoigne des efforts considérables déployés par les pays. Cependant, l’incidence estimée de la tuberculose et le nombre estimé de décès connexes continuent d’augmenter. Alors que la Région s’est relevée des perturbations des services de lutte contre la tuberculose dues à la pandémie de COVID-19, le taux de mortalité de la tuberculose a atteint des valeurs jamais constatées depuis plus d’une décennie, en témoigne une mortalité de plus de 35 000 décès en 2022 (6). Pour éliminer cette maladie, les pays doivent accélérer l’adoption des nouvelles technologies, telles que la radiographie assistée par l’intelligence artificielle pour son dépistage, et intensifier les interventions existantes, telles que les tests moléculaires rapides visant la tuberculose, le traitement préventif de cette maladie et ses traitements exclusivement oraux plus courts. Cependant, pour garantir que ces technologies atteignent les communautés les plus mal desservies et les plus éloignées, il est essentiel d'intervenir sur les déterminants sociaux sous-jacents à l’état de santé. Cela permettra aux pays de cibler leurs efforts en vue d’amener la détection et le traitement de la tuberculose au plus près des personnes vivant en situation de vulnérabilité.
Dans la Région des Amériques, il est estimé que 5 millions de personnes ont présenté une infection chronique par le virus de l’hépatite B et qu’environ 20 000 sont décédées de causes liées à cette maladie en 2022 (7).
Les données de 2022 montrent que les taux d’hépatite B varient considérablement au sein de la Région, le taux le plus élevé étant celui d’Haïti, suivi d’un groupe de pays des Caraïbes qui affichent des taux proches (Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Dominique, Jamaïque et Sainte-Lucie). Pour l’hépatite C, on estime que 5,3 millions de personnes ont été atteintes de la maladie et que 38 000 sont décédées de causes liées à l’hépatite C. Les taux les plus élevés d’hépatite C ont été signalés, par ordre décroissant, en République bolivarienne du Venezuela, puis à Cuba et enfin à Saint-Kitts-et-Nevis. Il est essentiel d’accélérer les mesures visant à améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des hépatites B et C pour parvenir à l’élimination.
Dans le cadre de l’Initiative d’élimination des maladies, les indicateurs de suivi de l’infection au VIH comprennent les taux d’incidence et de décès relatifs au sida. En 2023, on estimait à 4 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans la Région des Amériques, dont 2,9 millions recevaient un traitement antirétroviral (8). Malgré cela, on estime que 11 % des personnes séropositives au VIH dans la Région ne savent pas qu’elles sont infectées, et qu’un tiers environ reçoivent un diagnostic tardif, alors que la maladie est déjà avancée (8, 9). On estime également que le nombre de nouvelles infections en Amérique latine a augmenté de 9 % entre 2010 et 2023, avec notamment 120 000 nouvelles infections environ en 2023. Dans le même temps, les Caraïbes ont connu une réduction de 22 % des nouveaux cas annuels entre 2010 et 2023, qui sont passés de 19 000 à 15 000 (8, 10). Selon les estimations de 2021, trois populations clés (les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les femmes transgenres et les travailleuses du sexe) représentent 60 % des nouvelles infections en Amérique latine et 44 % des nouvelles infections dans les Caraïbes (8). Pour accélérer l’élimination de l’infection au VIH, des actions urgentes doivent être lancées : renforcer l’accès au traitement antirétroviral, accroître le dépistage, garantir la mise à disposition de la prophylaxie préexposition, offrir une éducation sexuelle, mettre en œuvre des interventions de changement comportemental et lutter contre la stigmatisation, la discrimination et d’autres obstacles structurels.
L’élimination de la transmission mère-enfant de la maladie de Chagas, de la syphilis, du VIH et de l’hépatite B est toujours un défi important dans la Région des Amériques. Bien que 11 pays et territoires aient éliminé la transmission mère-enfant de la syphilis et du VIH, on estimait encore à 183 000 le nombre de femmes enceintes atteintes de syphilis et à 68 000 le nombre de cas de syphilis congénitale dans la Région en 2022 (11). Le taux de transmission mère-enfant du VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes est estimé à 15 %. Malgré les progrès régionaux accomplis en matière d’élimination de la transmission mère-enfant de l’hépatite B, on estime que 34 000 enfants de moins de 5 ans de la Région des Amériques étaient atteints d’une hépatite B chronique en 2022. Les systèmes de soins de la mère et de l'enfant de toute la Région doivent s’attaquer à la transmission mère-enfant, notamment en renforçant la sensibilisation à ces maladies, en intensifiant la couverture du dépistage et du traitement chez la mère (au besoin), en améliorant la vaccination le cas échéant et en garantissant des pratiques d’accouchement sûres.
Bien que 19 pays aient atteint les cibles d’élimination du paludisme et que certains pays et territoires tels que le Costa Rica, l’Équateur, la Guyane française, le Mexique, la République dominicaine et le Suriname soient sur la voie de l’élimination à la suite des importants progrès accomplis en matière de réduction de la transmission, cette maladie reste un problème de santé publique dans la Région des Amériques, notamment dans les communautés rurales et pauvres. En 2022, environ 482 000 cas confirmés et 89 décès ont été signalés dans la Région des Amériques. On estimait cette même année que trois pays (le Brésil, la Colombie et la République bolivarienne du Venezuela) comptaient pour environ 73 % de l'ensemble des cas de la Région (3). L’élimination régionale du paludisme est confrontée à plusieurs défis, notamment l’augmentation de l’activité minière aurifère, les déplacements de personnes pour des raisons sociales ou économiques et l’accès limité aux soins de santé pour les migrants, les populations difficiles à atteindre et les groupes marginalisés. Une élimination efficace nécessite une action intersectorielle efficace pour surmonter les obstacles qui empêchent les communautés touchées d’accéder au diagnostic et au traitement du paludisme.
Treize maladies infectieuses négligées et zoonoses sont visées par l’Initiative d’élimination des maladies. Trois d’entre elles (peste, fièvre aphteuse et pian) sont presque éliminées ou présumées totalement éliminées. Les progrès accomplis dans la lutte contre les autres maladies sont détaillés ci-dessous.
Chaque année, plus de 20 000 cas de lèpre sont signalés dans la Région des Amériques, dont 90 % au Brésil. Dix-sept pays signalent moins de 10 cas par an en moyenne et sont en voie d’interrompre la transmission de la lèpre dans les années à venir (Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Chili, Dominique, El Salvador, Grenade, Guatemala, Honduras, Jamaïque, Nicaragua, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Sainte-Lucie et Uruguay). En outre, huit pays (État plurinational de Bolivie, Costa Rica, Équateur, Guyana, Haïti, Pérou, Suriname et Trinité-et-Tobago) sont bien placés pour faire d'importants progrès vers l’élimination de la lèpre en intensifiant leurs efforts, puisqu’ils signalent seulement de 11 à 100 cas annuels de lèpre en moyenne.
Le Brésil et la République bolivarienne du Venezuela sont des pays où la transmission de la schistosomiase est très répandue et où environ 25 millions de personnes sont exposées au risque d'infection, alors qu’au Suriname la transmission est focale. Dans la Région des Amériques, les géohelminthiases constituent un problème de santé publique dans 17 pays, car elles touchent près de 46 millions d’enfants de moins de 15 ans. Six pays (Belize, El Salvador, Honduras, Nicaragua, Paraguay et République dominicaine), dans lesquels 10 millions au total d’enfants de moins de 15 ans ont besoin d’une chimiothérapie préventive, mettent en œuvre des programmes de lutte efficaces, notamment un déparasitage et un traitement annuels.
Au Guyana et en Haïti, malgré d’importants progrès, on estime que 5,1 millions de personnes sont exposées au risque de filariose lymphatique. Les progrès sont mesurés par le nombre de districts qui ont interrompu l'administration massive de médicaments. Haïti est passé de 140 à 18 communes nécessitant une administration massive de médicaments (soit une réduction de 87,2 %) et le Guyana de huit à deux régions (soit une réduction de 75 %). Le Brésil, la Colombie, le Guatemala et le Pérou poursuivent leurs efforts pour éliminer le trachome et on estime que 5,6 millions de personnes nécessitent une chimiothérapie préventive. Le Guatemala est sur le point d’atteindre l’objectif d’élimination d’ici à 2025, et l’OPS aide d’autres pays de la Région à déterminer si d’autres populations sont à risque, une étape nécessaire pour déclarer la Région exempte de trachome. Le dernier foyer de transmission active de l’onchocercose se trouve dans la zone autochtone Yanomami, à la frontière du Brésil et de la République bolivarienne du Venezuela, où 36 000 personnes environ ont encore besoin d’une chimiothérapie préventive.
La maladie de Chagas est endémique dans 21 pays, et l’on estime que de 6 à 8 millions de personnes sont infectées. Approximativement 30 000 nouveaux cas surviennent chaque année par transmission vectorielle, 9000 autres environ étant le fait d’une transmission mère-enfant. On estime que soixante-cinq millions de personnes sont à risque de contracter la maladie de Chagas et que 12 000 décès environ lui sont imputables chaque année, principalement en Argentine, dans l’État plurinational de Bolivie et au Brésil. Dix-huit pays de la Région ont interrompu au niveau national la transmission de la maladie de Chagas par son principal vecteur domestique, mais il reste encore beaucoup à faire. Bien qu’un seul pays ait atteint le statut d’état exempt de rage humaine transmise par le chien (Mexique), les pays des Caraïbes n’ont jamais signalé cette maladie, tandis que d’autres n’ont pas signalé de cas depuis des décennies. Seuls quatre pays ont notifié, en 2023, des décès humains dus à la rage transmise par le chien dans la Région (État plurinational de Bolivie, Haïti, Pérou et République bolivarienne du Venezuela).
Des progrès ont été accomplis dans la lutte contre l’échinococcose kystique/hydatidose avec une amélioration des capacités d’élimination, comme c'est le cas pour l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Pérou et l’Uruguay, tous pays qui ont inclus des interventions à leurs plans nationaux. Il reste toutefois nécessaire d’accroître la sensibilité de la surveillance et d’améliorer la qualité des informations disponibles. En raison principalement de son évolution chronique et de son diagnostic tardif, l’échinococcose est souvent coûteuse et compliquée à traiter, et elle peut nécessiter une intervention chirurgicale élargie ou un traitement médicamenteux prolongé. La fasciolase animale est très répandue dans la Région, mais la fasciolase humaine ne constitue un problème de santé publique qu’au Pérou et dans l’État plurinational de Bolivie, où environ 250 000 personnes (principalement des communautés autochtones) sont exposées au risque d’infection en raison de déterminants socio-économiques et culturels. Depuis 2007, les efforts annuels de déparasitage déployés par l’État plurinational de Bolivie ont considérablement réduit cette maladie, et son élimination est probable au cours des quatre années à venir. Le Pérou est confronté à une fasciolase humaine très répandue dans plusieurs régions, en particulier dans les hautes Andes et dans les zones rurales.
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Pour parvenir à l’élimination des maladies infectieuses négligées et des zoonoses, les pays doivent améliorer la prise en charge, le suivi et la documentation des cas tout en s'attaquant aux complications, en prévenant les handicaps et en luttant contre la stigmatisation. La mise en œuvre d’interventions axées sur la population est cruciale, notamment la chimiothérapie préventive, l’amélioration de l’eau et de l’assainissement, l’éducation à l’hygiène, la lutte contre les vecteurs et la prise en compte des aspects sociaux, économiques et culturels des communautés. Les activités propres à certaines maladies comme le déparasitage, la vaccination des animaux et l’inspection des aliments sont également importantes. L’adoption d’une approche intégrée « Une seule santé », qui englobe les humains, les animaux et l’environnement en une même approche sanitaire, est également essentielle pour pérenniser les progrès et atteindre les objectifs d’élimination.
Comme l’a indiqué le Programme commun OMS/UNICEF de suivi de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement et de l'hygiène en 2021, 9,1 millions de personnes au total pratiquaient la défécation à l’air libre dans la Région (12). Cette pratique est particulièrement répandue dans les zones rurales et les zones urbaines à faible revenu. En 2022, six pays ont déclaré que de 1 % à moins de 4 % de la population pratiquent la défécation à l’air libre (Colombie, Guatemala, Panama, Pérou, République dominicaine et Suriname), tandis que l’État plurinational de Bolivie, le Honduras et Sainte-Lucie ont déclaré des proportions comprises entre 4 % et 9 %, et que Haïti a déclaré le taux de 17,7 %. Un appui supplémentaire est nécessaire pour renforcer les interventions dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène et améliorer l’accès à des services d’assainissement gérés en toute sécurité, en particulier pour les personnes vivant en situation de vulnérabilité, notamment les communautés rurales et les communautés autochtones.
Quatorze pays ont éliminé les combustibles polluants dans les foyers et leur utilisation régionale a diminué de 10 millions de personnes au cours de la dernière décennie. Cependant, en 2021, 74 millions de personnes de la Région dépendaient encore des combustibles polluants pour cuisiner ou se chauffer. Ce problème touche principalement les zones rurales et les zones urbaines à faible revenu. Dans cinq pays (Guatemala, Haïti, Honduras, Nicaragua et Paraguay), plus de 30 % de la population utilise encore des combustibles polluants. Huit pays sont proches de l’objectif d’élimination (moins de 10 % de la population utilise des combustibles polluants : Colombie, Cuba, El Salvador, Équateur, République dominicaine, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie et Suriname) et dans huit pays, le pourcentage se situe entre 10 % et 30 % (Belize, État plurinational de Bolivie, Dominique, Grenade, Guyana, Jamaïque, Mexique et Pérou). Les zones rurales (24,9 %) sont plus touchées que les zones urbaines (3,5 %). Parmi les solutions à ce problème, citons l’amélioration de l’accès à une énergie propre, l’amélioration des infrastructures et la sensibilisation aux risques pour la santé et pour l’environnement.
Comme le montrent les données actuelles, un certain nombre de domaines stratégiques nécessitent une intensification des efforts pour atteindre les cibles d’élimination d’un éventail de maladies et d’affections. Des facteurs tels que la pauvreté, le manque d’éducation et la stigmatisation jouent un rôle important dans la transmission continue de ces maladies. Les progrès vers l’élimination dépendent de l’élargissement des interventions pour atteindre les communautés mal desservies, de l’intensification des efforts intersectoriels pour réduire les inégalités, du renforcement du premier niveau de soins pour offrir les services intégrés et de la promotion d’une importante participation communautaire.
Lacunes dans les données et l’information
Si des progrès ont déjà été accomplis dans la mise en œuvre et l'évaluation de l'élimination des maladies dans la Région dans le cadre de l'Initiative pour l'élimination des maladies, il est crucial de souligner les lacunes en matière de données et d'informations qui empêchent les pays de reconnaître pleinement le potentiel de cette initiative. Les lacunes dans les données relatives aux efforts d’élimination des maladies sont multiples et résultent d’obstacles aux technologies de la santé et à l’accès systématique aux données, ainsi que de disparités en matière de sensibilisation mondiale, de couverture géographique et de ciblage des populations. Les données sont souvent plus complètes pour des maladies très médiatisées comme le VIH, la tuberculose et le paludisme, tandis que les maladies négligées souffrent d’un manque d’informations. Ils existent généralement plus de donnés sur les zones urbaines que sur les zones éloignées, et les iniquités structurelles sont à l'origine d'une surveillance insuffisante dans certaines populations, en particulier les communautés autochtones. Bien que les États Membres de l’OPS aient progressé dans la production de données au niveau national, il est urgent de disposer de données de meilleure qualité ventilées aux niveaux infranationaux pour comprendre les tendances, les inégalités et certains impacts démographiques.
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Références
- Organisation panaméricaine de la Santé. 18th meeting of the Regional Commission for Certification of Polio Eradication in the Region of the Americas (RCC). Washington, D.C. : OPS ; 2024 [consulté le 11 septembre 2024]. Disponible sur : https://www.paho.org/en/news/26-7-2024-18th-meeting-regional-commission-certification-polio-eradication-region-americas-rcc.
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- Global hepatitis report 2024: action for access in low- and middle-income countries. Geneva: World Health Organization; 2024. Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO. Disponible sur : https://iris.who.int/bitstream/handle/10665/376461/9789240091672-eng.pdf?sequence=1.
- Organisation mondiale de la Santé. HIV statistics, globally and by WHO region, 2024. Genève : OMS ; 2024. Disponible sur : https://cdn.who.int/media/docs/default-source/hq-hiv-hepatitis-and-stis-library/j0482-who-ias-hiv-statistics_aw-1_final_ys.pdf?sfvrsn=61d39578_3
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- Organisation panaméricaine de la Santé. HIV situation in the Americas. Washington, D.C. : OPS ; [date non connue] [consulté le 9 septembre 2024]. Disponible sur : https://www.paho.org/en/hiv-situation-americas.
- Organisation panaméricaine de la Santé. Syphilis. Fact sheet. Washington, D.C. : OPS ; [date non connue] [consulté le 9 septembre 2024]. Disponible sur : https://www.paho.org/en/topics/syphilis.
- 11. Organisation panaméricaine de la Santé. Water and sanitation. Washington, D.C. : OPS ; [date non connue] [consulté le 10 septembre 2024]. Disponible sur : https://www.paho.org/en/topics/water-and-sanitation.
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SUJET ACTUEL
CHAPITRES
- Résumé d'orientation
- Présentation générale de l'Initiative d'élimination des maladies
- Progrès régionaux vers les cibles d’élimination des maladies
- Perspectives sur les interventions propres à des maladies spécifiques
- Comment accélérer les efforts d'élimination dans la Région
- Parvenir a l'elimination